14 avril 2011

Pensées du vendredi : Le Zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc (suite et fin)

« Plus l’artiste essaie de rendre  l’exécution du geste artistique dépendant de sa pensée, d’une utilisation consciente de ses habiletés, de son expérience et de ses tactiques de bataille, le plus il inhibe le «libre fonctionnement du coeur». »

« On doit lui enseigner non seulement à se détacher de son adversaire mais bien de lui-même. »

« Le l’objectif de l’instructeur n’est pas de montrer la voie elle-même, mais plutôt d’aider l’élève, en adaptant l’enseignement à son expérience, à sentir la voie . »

« L’élève doit développer une nouvelle sensibilité, ou plus précisément un nouveau niveau d’attention dirigé vers ses sens, lequel le rendra capable d’éviter de dangereuses poussées, comme s’il les sentira d’avance. »

« Ceci, désormais, est ce qui compte : une réaction arrivant à la vitesse de l’éclair ne nécessitant aucune observation consciente supplémentaire. »

« La perfection dans l’art du maniement du sabre [oui, oui, le sabre !] est atteinte, selon Takuan, quand le cœur n’est troublé par aucune pensée de « moi » et « toi », de l’adversaire et de son sabre, de son propre sabre et de son maniement – plus aucune pensée ni même de vie ou de mort. Tout est « vide » : soi-même, le sabre étincelant et les bras qui le tiennent. Même la pensée du vide n’est plus. De cet état de vide absolu, dit Takuan,  arrive le plus merveilleux épanouissement.  »

Extraits tirés de Zen in the art of archery, Eugen Herigel, © Vintage Books edition 1971, © Pantheon Books 1953 (traductions libres)

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