18 mars 2011

Pensées du vendredi : le zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc (i)

Il est possible de tracer nombre de parallèles entre les idées présentées dans le livre le zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc et la pratique des arts. En voici quelques-uns :

L’archer et la cible ne sont désormais pas deux entités opposées, mais une seule et même réalité.

Complètement débarrassé et vide d’ego, l’archer ne fait qu’un avec l’amélioration de son habileté technique.

«Le zen est l’esprit de tous les jours […] : « dormir quand on est fatigué ; manger quand on a faim ».»

«Dès que nous réfléchissons, délibérons, conceptualisons, l’inconscience originelle se perd et une pensée s’interpose.[…] La confusion qui s’est glissée dans l’esprit de l’archer se traduit dans tous les sens et tous les domaines.»

«Le tir à l’arc est en fait une affaire de vie ou de mort dans le sens où c’est un combat entre l’archer et lui-même.»

«Le tir à l’arc ne peut en aucun cas vouloir dire accomplir quelque chose à l’extérieur de soi-même avec une flèche et un arc, mais plutôt intérieurement, pour soi-même.»

«Aucun mystique, ni étudiant du zen n’est au début l’être qu’il peut devenir avec le développement personnel.»

«Le bon coup au bon moment n’arrive pas parce que l’artiste ne se laisse pas aller. Il n’attend pas l’accomplissement, mais se prépare plutôt à l’échec.»

««Le vrai art» dit le maître «est sans but et sans cible. Le plus obstinément l’artiste essaye d’apprendre à tirer à l’arc pour le seul fait d’atteindre la cible, le moins il a de chance de succès […] Ce qui l’empêche de réussir est que sa volonté est trop entêtée. L’artiste pense que ce qu’il ne fait pas lui-même n’arrive pas. »»

«Pourquoi essayer d’anticiper en pensées ce que seule l’expérience peut enseigner?»

fin de la partie 1

Extraits tirés de Zen in the art of archery, Eugen Herigel, © Vintage Books edition 1971, © Pantheon Books 1953 (traductions libres)

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