1 juin 2012

Pensées du vendredi : les esclaves et la tranquillité civile (Jean-Jacques Rousseau) (dernières)

«Les esclaves perdent tout dans leurs fers, jusqu’au désir d’en sortir. […] S’il y a donc des esclaves par nature, c’est parce qu’il y a eu des esclaves contre-nature. La force a fait les premiers esclaves, la lâcheté les a perpétré.»

Tant qu’un peuple est contraint d’obéir et qu’il obéit, il fait bien;sitôt qu’il peut secouer le joug, et qu’il le secoue, il fait encore mieux : car recouvrant sa liberté, par le même droit qui la lui a ravie, ou il est fondé à la reprendre, ou ne l’était point à la lui ôter.»

«On dira que le despote assure à ses sujets la tranquillité civile. Soit : mais qu’y gagnent-ils, si les guerres que son ambition leur attire, si son insatiable avidité, si les vexations de son ministère les dérobent plus que ne le feraient leurs dissensions? Qu’y gagnent-ils si cette tranquillité même est une de leur misère? On vit tranquille aussi dans les cachots : en est-ce assez pour s’y trouver bien?»

Citations de Jean-Jacques Rousseau tirées Du contrat social.

Chère lectrice, cher lecteur, les pensées du vendredi prendront des vacances pour quelques temps. J’ajouterai dorénavant du contenu de façon plus spontanée, et surtout, plus de musique ! On peut trouver les archives des pensées du vendredi ici.

D’ici-là, je te souhaite une fin de semaine toute en liberté et indépendance d’esprit.

Salut bien,
Sylvain

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