1 mars 2012

Pensées du vendredi : les bêtes féroces de l’espoir (un de deux)

Bon matin !

Normalement, je ne donne pas dans le politique mais là, j’en ai ras le bol ! La situation  est présentement insupportable. Le peuple se fait jouer de «royaux» mauvais tours. Vraiment, plus que jamais, c’est le temps de manifester son mécontentement. Afin de célébrer allègrement mon indignation, voici quelques citations glanées dans le livre de Falardeau Rien n’est plus précieux que la liberté et l’indépendance.

«Propagande ouverte ou subtile, manipulation des esprits pour conforter le moral de son camp et propager le doute et, si possible, le désarroi chez l’adversaire sont les buts de la guerre psychologique.» Serge Halami

«La guerre psychologique est un substitut à la violence et, en cas de conflit, son complément. La guerre psychologique vise les esprits et les volontés.» Gérard Challand

«Ils mentent avec une telle conviction qu’ils se trompent eux-mêmes et en viennent à croire ce qu’ils font semblant d’être.» Miguel Torga

«Songez à tous ceux qui mirent leurs doigts, leurs mains de chair dans l’engrenage, pour que cela change et songez à ceux qui ne discutaient même pas leur cage.» Aragon

«Il faut à présent hausser le ton. Le temps du hurlement est venu.» José Saramago

«Tenir, tenir, à force de volonté, ne pas accepter le désespoir.» Henri Alleg, Les chemins de l’espérance

«[…] à force d’avoir pris en haine toutes les servitudes
nous serons devenus des bêtes féroces de l’espoir.» Gaston Miron, La route que nous suivons

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dans un autre ordre d’idées

«Nos émissions ont pour vocation de rendre le cerveau du téléspectateur disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible.» Patrick Delay président de TF1

Argh ! ça fait du bien…

Gaston Miron 
La route que nous suivons

À la criée du salut nous voici
armés de désespoir

au nord du monde nous pensions être à l’abri
loin des carnages de peuples
de ces malheurs de partout qui font la chronique
de ces choses ailleurs qui n’arrivent qu’aux autres
incrédules là même de notre perte
et tenant pour une grâce notre condition

soudain contre l’air égratigné de mouches à feu
je fus debout dans le noir du Bouclier
droit à l’écoute comme fil à plomb à la ronde
nous ne serons jamais plus des hommes
si nos yeux se vident de leur mémoire

beau désaccord ma vie qui fonde la controverse
je ne récite plus mes leçons de deux mille ans
je me promène je hèle et je cours
cloche-alerte mêlée au paradis obsessionnel
tous les liserons des désirs fleurissent
dans mon sang tourne-vents
venez tous ceux qui oscillent à l’ancre des soirs
levons nos visages de terre cuite et nos mains
de cuir repoussé burinés d’histoire et de travaux

nous avançons nous avançons le front comme un delta
« Good-bye farewell ! »
nous reviendrons nous aurons à dos le passé
et à force d’avoir pris en haine toutes les servitudes
nous serons devenus des bêtes féroces de l’espoir

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