2 octobre 2009

Nous y sommes. Nous y sommes…

Il n’y a pas si longtemps, se trouvaient un maître zen et son disciple qui marchaient dans les montagnes du Japon. Les deux cheminaient à pas lents, attentifs à leur respiration, à leurs pensées, à leur environnement. Après plusieurs heures de marche, le disciple commençant à avoir faim demanda au maître : « quand est-ce qu’on arrive ? » Le maître, d’une voix neutre, répondit : « nous y sommes.» Les deux continuèrent à marcher. Les minutes s’égrainaient comme le chapelet bouddhiste. La pluie s’était mêlée de la partie et le disciple avait de plus en plus faim et froid. Il demanda alors au maître : « quand est-ce que nous arrivons ? » Le disciple eu pour réponse : « nous y sommes.» Après plusieurs vaines tentatives, le disciple demanda : « je vous ai demandé à plusieurs reprises à quel moment nous allions y arriver, vous m’avez à chaque fois répondu « nous y sommes ». Pourquoi ? ». Et le maître de répondre : « nous y sommes. Nous y sommes. »

Dans l’apprentissage de la musique, tout se fait de façon organique : on apprend les bases, on construit, peu à peu, notre répertoire et , pour certains, on partage nos efforts avec d’autres (famille, amiEs, public, etc.) Pour être à même de partager les fruits de nos explorations musicales, est-ce que le fait de remettre à plus tard l’appréciation de ses compétences musicales est approprié ?

«Nous y sommes, nous y sommes…»

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